🍂les vignes s’étirent
Bras noueux cherchant le ciel
Douceurs de la vie🍃

Au cœur de la vallée, étagé sur les coteaux, entourée d'un côté par le massif des pins et de l'autre par la vallée de la Garonne, les vignes s’étiraient, leurs bras noueux cherchant le ciel.
L’hiver avait été doux, les pluies bienfaisantes avaient nourri la terre, et maintenant, à l’aube du printemps, l’énergie du végétal éclatait à la lumière des journées plus douces, plus longues.

Marie, la viticultrice, se tenait au bord du champ, observant les premières feuilles vert tendre qui pointaient timidement. Elle avait hérité de cette terre de son grand-père, et chaque année, elle attendait avec impatience ce moment où la vie silencieusement, harmonieusement reprenait ses droits.
Les vignes semblaient s’éveiller, s'étirer d’un long sommeil, comme si elles avaient gardé en elles la mémoire des saisons passées.

Elle se souvenait des histoires que son grand-père lui racontait, assis près du feu, les soirs d’hiver. Il lui parlait des vendanges d’antan, des fêtes dans le village, des rires et des chansons. Il lui disait que les vignes étaient comme des vieilles âmes, qu’elles avaient vu naître et mourir tant de générations.

Marie se pencha pour caresser une feuille du bout des doigts.
Elle pouvait presque sentir la sève qui montait, le frémissement de la vie. Elle savait que les mois à venir seraient intenses, que les vendanges apporteraient leur lot de fatigue et de joie. Mais pour l’instant, elle se laissait bercer par le chant des oiseaux, par le parfum des fleurs sauvages qui bordaient les rangs de vignes.

Elle décida de planter quelques piquets supplémentaires, de tailler les sarments trop longs. Les gestes étaient ancrés en elle, comme une danse millénaire. Symphonie des gestes millénaires, simples, tout en accord.
Elle se sentait connectée à la terre, aux ancêtres qui avaient foulé ces mêmes chemins, qui avaient bu le vin de ces mêmes grappes. Sans en abuser.

Et tandis que le soleil montait dans le ciel, que les ombres s’étiraient, Marie se promit de veiller sur ses vignes avec amour, de les protéger des aléas du temps, de perpétuer cette histoire qui était la sienne maintenant.
Les vignes s’étiraient, leurs bras noueux cherchant le ciel.

La forêt de pins, mystérieuse, calme et sereine, bruisse de mille bruits, musiques symphoniques. 
Elle est un sanctuaire de verdure où chaque souffle de vent raconte des histoires si anciennes et plus présentes aussi. 
Les géants paisibles, bienveillants  se balancent aux quatre vents, leurs branches s’entrelacent en un ballet presque silencieux. De la pointe de leurs aiguilles, ils tricotent aux quatre vents des légendes.
Les vents chuchotent ces histoires oubliées. 
Ceux d'ouest racontent l'épopée des marins, 
Ceux plus frais du nord rapportent des légendes du grand nord, si étranges.
Les vents d'est, si doux, inventent les histoires de la Provence et des pays méditerranéens. 
Ceux du sud, après avoir franchi les Pyrénées par dessus les troupeaux, Les neiges du printemps, chantent l'Andalousie et parfois les mélopées du continent africain.
Le monde se retrouve dans cette forêt si apaisante. Sanctuaire des histoires gaies, tristes du monde. 
Les elfes discrets ont bien du travail avec toutes ces histoires sans en faire toute une histoire.
Les aiguilles de pin forment un tapis moelleux sous les pas des promeneurs discrets. 
Dans cette cathédrale naturelle, le temps semble suspendu, et l’on peut presque entendre les murmures des esprits de la forêt.
La forêt de pins, mystérieuse, calme et sereine, bruisse de mille bruits, musiques symphoniques.
Poucetom©

🍂les vignes s’étirent
Bras noueux cherchant le ciel
Douceurs de la vie.🍃